Lecture en classe : Zoo ou l'assassin philanthrope (Vercors), par Sarah et Zoé
Zoo ou l’assassin philanthrope est une pièce de théâtre écrite et publiée en 1963 par Vercors. Adaptation de son roman Les Animaux dénaturés, Vercors a décrit la pièce comme une « comédie judiciaire, zoologique et morale » en 11 tableaux. Élèves de seconde au lycée Robert Doisneau de Corbeil-Essonnes, Sarah et Zoé en livrent un compte-rendu sous la direction de Mme Chassin, leur professeure de français.
Résumé de lecture
Zoo ou l’assassin philanthrope est une pièce de théâtre de 11 tableaux écrite par Vercors et publiée en 1963. Cette œuvre est une adaptation d’un des romans qu’il avait écrits précédemment : Les animaux dénaturés .
Des chercheurs en expédition découvrent une espèce animale intermédiaire entre l’homme et le singe. Ils n’arrivent pas à départager si cette nouvelle espèce est un homme ou un animal ! On nomme ces êtres : les tropis. Afin de déterminer l’espèce, les chercheurs font des inséminations avec des singes et des hommes. L’un des donneurs est Douglas Templemore, un journaliste ayant fait partie de l’expédition. Un soir, ce dernier appelle un médecin pour que celui-ci déclare un acte de décès, en effet il vient de tuer son propre fils moitié tropis, moitié homme. La pièce de théâtre pose alors deux questions : Douglas est-il un assassin ? mais surtout : qu’est-ce qu’un Homme ?
Une question intéressante à se poser !
Un débat se déroule tout au long de la pièce : plusieurs arguments sont avancés, du point de vue scientifique. Un anthropologue, un paléontologue et un médecin viennent à débattre de cette question avec leurs connaissances en anthropologie. Ils s’appuient sur les facultés cognitives ainsi que les caractéristiques physiques de cette espèce :
MINCHETT : Et leur visage est nu, comme celui des humains !
SYBIL : Mais il est écrasé comme celui des gorilles (…)
On le voit, l’approche scientifique n’arrive pas répondre à LA question !
La réponse est pourtant très attendue puisque l’enjeu de ce procès n’est pas seulement la peine potentielle de Douglas mais l’exploitation des tropis. En effet s’ils ne sont pas humains, ils pourront être exploités. Derrière tout cela, on sent que l’auteur dénonce l’esclavage et le colonialisme.
Remettre en question les représentations
Le dernier thème abordé est l’humanisme. Les faits scientifiques n’étant d’aucune aide, le procès prend une tournure plus philosophique et religieuse. Cette pièce aborde la problématique de la morale et le rapport de l’humain à l’autre.
Nous ne vous dirons pas le résultat du débat : pour savoir si Templemore est reconnu coupable du meurtre de son fils ou s’il est innocenté parce que les Tropis ne sont pas considérés comme des humains, plongez-vous dans Zoo ou l’assassin philanthrope de Vercors ! Cette lecture risque bien de remettre en question les représentations que vous pouvez avoir des humains et des animaux.
Sarah et Zoé, élèves de seconde au lycée Doisneau de Corbeil-Essonnes
(PS : nos camarades de la web-radio du lycée ont aussi rencontré Charlotte Maignan, de l’association L214, pour un entretien autour de la cause animale).
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