Hans le malin : un cheval génial !

Le cheval Hans savait-il vraiment compter ? Les chevaux seraient-ils intelligents ?

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Au début du XXe siècle, à Berlin (en Allemagne), un cheval pas comme les autres défraie la chronique : on raconte que Hans le Malin sait calculer et lire. Les scientifiques de l’époque s’interrogent : les chevaux seraient-ils intelligents ?

L’éducation d’un cheval savant

Tout commence chez Wilhelm von Osten, un ancien professeur de mathématiques qui est convaincu que l’enseignement peut aussi fonctionner avec les animaux. Si son chat ne s’intéresse pas beaucoup aux maths, Wilhelm von Osten a un élève plus assidu : son cheval Hans. Et on dirait que ça marche : au bout de quatre ans, Hans sait faire des opérations de calcul et épeler des mots (il répond aux questions en grattant son sabot sur le sol). Il sait même répondre « oui » ou « non » en secouant son encolure. Épatant ! Wilhelm von Osten organise alors des représentations publiques : tout le monde vient dans sa cour pour voir les prouesses du cheval savant :

Hans sous la loupe des scientifiques

Bientôt, des scientifiques venus de toute l’Europe se pressent aussi aux portes de Wilhelm von Osten. Pour certains, les performances de Hans le Malin pourraient signifier que les animaux sont conscients et intelligents, mais d’autres sont persuadés qu’il y a un « truc ». Alors, les scientifiques testent eux-mêmes le cheval… qui réussit tous les exercices ! C’est à n’y rien comprendre.

L’intervention de deux psychologues, Carl Stumpf et Oskar Pfungst, va enfin les éclairer. Déterminés à résoudre le mystère, les deux scientifiques mettent au point une méthodologie expérimentale rigoureuse qui les amène à deux observations : Hans parvient à donner la bonne réponse uniquement s’il voit la personne qui lui pose la question, et si cette personne connaît elle-même la réponse ! Mais alors, qu’est-ce que cela signifie ?

Hans ne savait pas compter, mais il savait interpréter !

En fait, Hans ne savait ni lire, ni compter… En revanche, il était capable de percevoir la bonne réponse chez la personne qui lui posait les questions en se fiant à son langage corporel : le cheval interprétait de tout petits mouvements de tête, la dilatation des pupilles ou des narines, pour repérer des signes indiquant quelle était la bonne réponse. Et ça aussi, c’est une marque d’intelligence ! Ainsi, ce cheval très malin nous a permis de comprendre que les animaux sont plus intelli- gents qu’on ne le pensait, même s’ils ne savent pas compter ! !

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