adopter un lapin

Accueillir un lapin ? Mode d'emploi !

Cliquer ici pour télécharger en PDF cet article de notre magazine jeunesse Mon Journal Animal « Une vie de lapin »  pour la classe.

Avec leurs longues oreilles et leur petit pompon en guise de queue, leur museau frétillant et leurs grands yeux, les lapins sont des animaux très aimés des Français : ils sont même le troisième animal de compagnie le plus présent dans nos familles, après les chiens et les chats ! Grâce à notre guide, découvre cet animal avant d’en adopter un !

Tous différents

S’il existe aujourd’hui des lapins de toutes les tailles et de toutes les couleurs, tous ces animaux, du plus petit des lapins nains jusqu’au géant des Flandres (qui peut peser jusqu’à 10 kilos !), descendent de Oryctolagus cuniculus : un drôle de nom derrière lequel se cache… le lapin de garenne. Oui oui, c’est bien celui qu’on aperçoit parfois détaler dans les prés ! En fait, il s’agit d’un animal commun en Europe, même si ses populations sont parfois en danger.

Alors, pourquoi une si grande famille ? Au XIXe siècle, les humains ont commencé à sélectionner génétiquement les lapins, c’est-à-dire qu’ils ont fait des croisements pour créer différentes races qui ont des caractéristiques précises. Par exemple, la race des lapins Hermine, ou lapin polonais, a été officialisée au début du XXe siècle : le croisement de ces lapins avec une race de lapins sauvages allait donner naissance, en 1940, aux premières races de lapins nains, qui sont aujourd’hui très courantes. Mais la sélection génétique a été utilisée dès le XIXème siècle, pour créer des races de lapins pour les laboratoires, par exemple.

Aujourd’hui, il existe de nombreuses races de lapins : certaines sont créées pour l’expérimentation animale (ce sont souvent de grands lapins blancs, mais pas toujours), d’autres pour l’élevage pour la viande, la laine ou la fourrure. D’autres lapins sont, eux, élevés pour être vendus comme animaux de compagnie. À tel point que les lois françaises ne considèrent pas tous les lapins de la même manière, selon… l’endroit où ils naissent, ou l’usage qui est fait d’eux ! Les lapins sauvages, par exemple, sont considérés comme res nullius, c’est-à-dire qu’aucun droit ne les protège. En revanche, les lapins de compagnie sont protégés, au même titre que les chats et les chiens domestiques, par le Code pénal : ainsi, il est interdit de maltraiter ces animaux s’ils ont une famille, ou plus précisément s’ils appartiennent à quelqu’un.

Quand les lapins ont des problèmes…

Pourtant, même lorsque la loi les protège, les lapins peuvent avoir des soucis… Eh oui, les lapins domestiques par exemple, qu’on imagine souvent en sécurité auprès de leurs familles, seraient les animaux les plus touchés par l’abandon. En effet, souvent, des personnes peu informées achètent de petits lapins en animalerie, et sont surpris quand ils voient l’animal grandir, grandir, grandir… Ils se rendent alors compte qu’ils n’ont pas acheté un lapin nain, mais bien un bébé lapin qui, une fois adulte, pèse plusieurs kilos, et n’est pas plus adapté que les autres animaux à la vie en cage ! L’adoption d’un lapin demande aussi d’être bien renseigné sur les besoins de ces animaux, ce qui n’est malheureusement souvent pas le cas des personnes achetant des lapins en animalerie…

Ce n’est pas tout : les lapins sont aussi très largement concernés par l’élevage intensif ! Ainsi, en décembre 2018, l’association 30 Millions d’Amis révélait les images d’un élevage d’animaux qui fournissait des animaleries : des centaines de lapins, de souris ou de hamsters étaient enfermés dans des cages grillagées. Quant aux lapins élevés pour la viande, ils sont pour ainsi dire tous élevés en cage… Et il existe même des élevages qui fournissent des lapins pour les laboratoires. 

Heureusement, il existe aussi de l’espoir pour que ces animaux accèdent bientôt à de meilleures conditions de vie : de très nombreuses personnes se mobilisent par exemple contre l’élevage des lapins pour la fourrure ou pour la laine angora !

Mode de vie des lapins

Comment les classer ?


Les lapins sont des mammifères herbivores. S’ils ont souvent été classés dans l’ordre des rongeurs, avec les rats ou les souris, on considère aujourd’hui les lapins comme appartenant à l’ordre des lagomorphes, et à la famille des léporidés. On distingue les lapins de leurs cousins, les lièvres : contrairement aux levrauts, les lapereaux naissent aveugles et sans poils. Une fois adultes, les lapins sont moins élancés que les lièvres, et leurs modes de vie diffèrent.

Mieux protéger les lapins ?

Quelques petits gestes peuvent venir en aide aux lapins : on peut par exemple faire attention aux vêtements que l’on achète. En effet, certains habits ou accessoires comportent de la fourrure de lapins : c’est le cas de nombreuses capuches de manteaux, par exemple, ou encore de certains porte-clés ou de gants à la mode ! La production de laine angora, souvent vantée pour sa douceur, est un processus très douloureux pour les lapins à qui on arrache les poils : à la place, on peut choisir des alternatives toutes douces en fibres végétales, comme le coton, ou synthétiques. 

On peut aussi privilégier les produits cosmétiques ou ménagers qui n’ont pas été testés sur les animaux : c’est une super manière d’aider les lapins ! De même, réduire sa consommation de viande de lapins (ou même arrêter d’en consommer) peut donner un sacré coup de patte à nos amis aux grandes oreilles

Les personnes qui en ont la possibilité peuvent même choisir d’adopter un lapin dans un refuge, et d’accueillir chez soi un animal sauvé d’animaleries, d’élevages pour la viande ou même de laboratoires. Un excellent moyen d’aider un lapin, et de trouver un copain !

Adopter un lapin : mode d’emploi !

Comment adopter un lapin ? Mode d'emploi

  1. Il est important d’avoir un environnement adapté. Alors qu’ils sont souvent détenus en cage, les lapins préfèrent évoluer en enclos, ou même en liberté dans l’appartement ou la maison. Et ils savent même aller à la litière !
  2. Avant d’adopter, il faut penser aux frais médicaux ! Comme les autres animaux, les lapins ont besoin de voir régulièrement le vétérinaire, par exemple pour être vaccinés, mais aussi pour être stérilisés. 
  3. Granulés, légumes frais et foin à volonté : les lapins doivent avoir une alimentation variée !
  4. Dynamiques et curieux, les lapins aiment bien suivre les humains au cours de leurs déplacements dans la maison. Mais ils sont aussi très indépendants, et parfois… attention aux dégâts !
  5. Un lapin peut vivre une bonne douzaine d’années : adopter un lapin, c’est aussi s’engager à prendre soin de cet animal toute sa vie. Une décision importante, à réfléchir avec toute la famille !

Une vie après l’adoption !

Zenko lapin rescapéZenko : rescapé d’un élevage intensif pour l’animalerie !

Né dans une cage grillagée, comme des centaines d’autres animaux du même élevage, Zenko était destiné à l’animalerie… Jusqu’à ce que ferme l’élevage dans lequel il était né. Grâce à l’aide de différentes associations, il a pu être sauvé : ouf ! Pris en charge par un refuge, ce lapereau a pu être soigné, vacciné, stérilisé, puis… rencontrer son adoptante, Maelys ! Aujourd’hui, l’ancien lapin malheureux coule des jours super heureux : « Zenko est un lapin très actif et curieux : il fait même pas mal de bêtises, il saute un peu partout ! Il est aussi très proche de sa copine lapine, Alizée. C’est super de les voir tous les deux ! »

Charlie lapin adopté dans un refuge

Charlie : une famille pour toute la vie !

C’est pendant le confinement de mars 2020 que Pascaline, 15 ans, a décidé d’adopter un lapin. D’abord, la jeune fille s’est beaucoup renseignée sur Internet, puis elle a informé sa famille. Heureusement, la visite du refuge les Grandes Oreilles, près de Lyon, les a bien rassurés : et c’est là que Pascaline a rencontré Charlie ! « Il m’a vraiment tapé dans l’œil. Ça faisait 7 mois qu’il attendait une famille au refuge, après avoir été abandonné, alors qu’il était mignon, gentil, câlin… Le lapin parfait ! » Pascaline est très attachée à son nouvel ami : elle et lui, c’est pour la vie !

Irène le lapin, une seconde chance après le laboratoire

Irène : une seconde chance après le laboratoire !

Dans une autre vie, Irène était le numéro 13 : c’est en tout cas le tatouage qu’elle a dans l’oreille, et qui lui permettait d’être distinguée des autres lapins dans le laboratoire où elle est née. Mais aujourd’hui, Irène est… Irène, c’est tout ! Elle a été adoptée par Anaïs, une ancienne étudiante en biologie qui avait à cœur de sauver un animal de laboratoire. D’abord peureuse, la lapine est petit à petit devenue très joueuse et câline : elle s’est même fait plusieurs copains lapins – et humains, bien sûr !

Roger : 6 kilos d’amour !

Avant d’arriver à La Hardonnerie, le refuge de l’association Welfarm, Roger n’avait jamais pu faire plus de 3 bonds de suite : en effet, il était élevé dans une cage, pour être mangé. En arrivant au refuge, il s’est mis à courir dans tous les sens, à se cacher, à faire des nids, à profiter de l’espace et de la paille ! Rapidement, il a même rencontré une copine, Fantômette, avec qui il passe tout son temps : « On peut dire qu’ils sont amis ! explique Lia, l’animatrice du refuge. Roger est une bonne pâte : même s’il n’aime pas les câlins, il reste sage pendant les soins du vétérinaire. Pour nous, le voir s’épanouir après ce qu’il a vécu, c’est vraiment génial ! Aujourd’hui, il a enfin une vraie vie de lapin, avec un environnement qui lui convient. »