LES ZOOS EN QUESTION
Voir de près une girafe, assister au nourrissage des hippopotames ou faire des grimaces à un orang-outan, c’est possible aujourd’hui, et sans prendre l’avion : il suffit d’aller au zoo. Mais ces lieux font débat : certains pensent que la place des animaux n’est pas dans un enclos, d’autres pensent qu’ils y sont protégés. Essayons d’éclaircir cette grande question !
Les zoos d'aujourd'hui ne sont plus ceux d'hier...

... Mais quelle liberté offrent-ils aux animaux ?
Mais, dans les zoos, les animaux ne peuvent pas courir, voler, grimper, nager, se rencontrer ou jouer entre eux comme ils le voudraient. D’ailleurs, quand ils en ont l’occasion, ils n’hésitent pas à se faire la malle ! Mais un lion qui se balade en ville, c’est très dangereux pour les humains… et pour le lion ! Pour l’association Code Animal, qui défend les animaux captifs en France, les zoos sont loin de répondre aux besoins des animaux. Un éléphant a besoin de marcher 17 kilomètres, de se baigner 2 heures tous les jours, et de vivre dans un grand groupe familial. Tout cela est impossible dans un zoo, même très moderne !
Les besoins des animaux mieux pris en compte
Dans la plupart des zoos d’aujourd’hui, l’alimentation est plus adaptée. Les soins sont de meilleure qualité et il y a des vétérinaires compétents. Les enclos sont mieux entretenus et le personnel est formé pour s’occuper des animaux. Comme ils peuvent avoir peur, des cachettes sont aménagées. Les animaux peuvent ainsi, s’ils le souhaitent, ne pas être vus.

L'ennui et le stress pour les animaux
Pourtant, beaucoup d’animaux y souffrent du bruit et du climat qui n’est pas le leur. Ils s’ennuient et certains répètent sans cesse les mêmes gestes ; on dit que ce sont des comportements « stéréotypés ». La fondation Born Free, qui inspecte les zoos, indique que la plupart des enclos sont inadaptés aux besoins des animaux. En plus des stéréotypies, il n’est pas rare qu’ils développent des problèmes de santé.
Sauver des espèces en voie de disparition...
De nombreuses espèces animales sont protégées, et il est désormais interdit de les capturer à l’état sauvage. Les bisons d’Europe avaient presque été exterminés par la chasse, mais en 1952, 12 animaux provenant de zoos ont été réintroduits dans leur milieu naturel. Autre exemple : grâce à quelques individus vivant dans les zoos, les cerfs du père David, une espèce de cerfs asiatiques elle aussi décimée par la chasse, n’ont pas complètement disparu. On essaie aujourd’hui de réintroduire ces cerfs dans des espaces sauvages. Pour Jörg Junhold, directeur du zoo de Leipzig, en Allemagne, voir les animaux, même derrière une vitre, peut donner envie de protéger leur espèce. Ça aide à comprendre qu’ils sont des habitants de notre planète, tout comme nous.
... Ou protéger les animaux sauvages libres ?
Réintroduire des animaux coûte très cher et est très difficile. Il y a beaucoup d’échecs. En plus, les tigres, les éléphants ou les grands singes, très présents dans les zoos, font rarement l’objet de mesures de réintroduction. Code Animal pense aussi que le fait que les animaux soient habitués aux humains pourrait poser problème si un jour ils étaient réintroduits dans la nature. En fait, pour sauvegarder des espèces, il est beaucoup plus efficace de préserver l’habitat des animaux sauvages et de les protéger sur place (et ça permet de ne pas enfermer d’animaux !).


Des zoos du futur virtuels ?
Voir un animal vivant ou dans un documentaire, c’est très différent. Mais ce serait encore plus passionnant de les observer dans leur environnement naturel, interagissant librement entre eux, non ? C’est pour cela que le zoo de Brisbane, en Australie, propose désormais d’admirer des animaux... en hologrammes ! Grâce à des lunettes 3D, on peut marcher au milieu d’un troupeau d’éléphants en vadrouille dans la savane ou nager avec des baleines. Whaou, ça fait rêver ! Et si c’était ça, les zoos du futur ?

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