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Les reines des eaux glacées

Les morues de l’Atlantique (Gadus morhua) font partie de la famille des Gadidés. Morue franche, morue commune, cabillaud : en fait, il existe plusieurs noms pour le même animal ! Partons à la découverte de ces animaux étonnants ! 

DES POISSONS BIEN ORGANISÉS !

 Elles ont un corps allongé avec trois nageoires dorsales, et leur menton porte un barbillon sensoriel. Les morues pèsent de 2 kg à 3 kg et mesurent de 60 cm à 100 cm. Les plus grandes dépassent 150 cm.

Les morues vivent en eaux froides dans les fonds marins de l’Atlantique Nord. On les trouve aussi en mer du Nord, en Arctique et même jusqu’au sud de la Bretagne, en France, où les eaux sont parfois fraîches. Les morues vivent en banc : cela signifie qu’elles se déplacent en groupe, souvent guidées par plusieurs poissons dominants. Elles migrent selon la saison dans différentes régions, mais restent toujours entre 0 m et 600 m de profondeur.

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PAR LA BARBICHETTE

Les morues sont reconnaissables grâce à leur barbille sensorielle, appelée aussi barbillon. En fait, il s’agit d’une excroissance de peau située sous le menton, qui est très sensible aux saveurs et aux mouvements de l’eau. Les morues s’en servent pour détecter les courants, les mouvements des autres animaux, et même les changements de température ! D’autres animaux ont des organes très similaires, comme les chats avec leurs vibrisses, ou encore les poules et les coqs avec leurs barbillons.

DES ÊTRES SENSIBLES

L’odorat, la vue, le goût, le toucher et l’ouïe : les poissons ont les mêmes sens que nous et que les autres animaux terrestres. Cela signifie qu’ils peuvent ressentir de la douleur, goûter et apprécier leur nourriture, être effrayés par un danger… Ils peuvent même entendre des sons que nous les humains ne pouvons pas percevoir. Des études scientifiques ont montré qu’ils ont une bonne mémoire, et qu’ils reconnaissent les individus de leur groupe. Certaines espèces de poissons apprennent aux plus jeunes à trouver de la nourriture, les guident vers un lieu de ponte ou de repos, et ces informations se transmettent de génération en génération ! Ils utilisent même des stratégies pour éviter les prédateurs. Pas bête !

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LES MORUES EN DANGER

Les techniques de pêche ultra-modernes ne laissent aujourd’hui aucune chance aux poissons : sonars pour repérer les animaux, immenses filets, drones… Même si les morues étaient autrefois très nombreuses, leur nombre dans le monde s’est effondré à cause de la surpêche. En plus, la reproduction des morues est ralentie par le dérèglement climatique : leurs œufs ont besoin d’une température proche de zéro pour éclore, mais les océans se réchauffent… Si on ne fait rien, les morues risquent de disparaître complètement de l’océan Atlantique !

 

UN AVENIR INCERTAIN

Une loi canadienne de 1992 protège les morues de la pêche dans une zone de l’Atlantique Nord, et d’autres pays comme la Norvège, l’Islande, l’Irlande et le Royaume-Uni limitent la pêche avec des critères de taille et d’âge. Et des associations se préoccupent de l’avenir des morues comme l’UICN, ou encore le WWF. L’association Sea Shepherd défend aussi les poissons et tous les habitants des océans ! Mais ces mesures seront-elles suffisantes pour empêcher la disparition massive de ces poissons sensibles et intelligents ? On l’espère !