DES LIVRES ET DES AMI·ES
La lecture est un loisir très répandu, aux nombreux bienfaits. Dans quelques refuges, on a rouvé le moyen d’en faire profiter les animaux… et les enfants !
Un nouveau terrain de partage
Depuis plusieurs années, au Canada, aux États-Unis, et même en Angleterre, des refuges ont ouvert leurs portes à des enfants et à des adolescent·es, âgé·es de 6 à 15 ans, pour qu’ils ou elles fassent la lecture aux chats et aux chiens en attente d’adoption. Ces jeunes sont des volontaires qui choisissent de passer régulièrement un moment privilégié avec les animaux, dans le cadre d’associations de protection animale.
Et il s’avère que les uns comme les autres apprécient beaucoup l’expérience ! Comme l’explique Jo Ellyn Klepacki, directrice adjointe de la Missouri Humane Society : « Les chiens dans un environnement de refuge présentent beaucoup de signes d’anxiété et de stress, alors nous voulions faire quelque chose pour les réconforter. » Et elle ajoute : « Nous avons beaucoup d’enfants dans notre région qui sont vraiment engagés et ils demandent : ‘Comment puis-je aider ?’ »
Un échange enrichissant
La lecture à voix haute permet donc à l’animal en refuge d’avoir de la compagnie et d’être moins stressé. De cette façon, l’animal va aussi pouvoir s’habituer ou se réhabituer à la présence et à la voix humaine, sans forcer le contact physique, et peut-être (re)prendre confiance… De plus, l’animal, ayant ainsi moins peur, va avoir tendance à s’approcher lorsqu’il entend quelqu’un arriver : il va être plus visible par les visiteur·euses, ce qui va faciliter son adoption. Et, de cette manière, il se prépare à la vie dans un nouveau foyer en étant attentif et en se sentant entouré.
Pour l’enfant qui lit, cette activité va lui permettre de s’entraîner et d’améliorer ses capacités en lecture : écouté par un auditoire calme et bienveillant, il se détend et prend peu à peu confiance lorsqu’il doit lire à voix haute. D’autre part, se sentant investi d’une mission, il se responsabilise. Sans compter qu’il sera ensuite plus à l’écoute de nos amis à quatre pattes et des gens en général : il développe son sens de l’empathie.


Alors, prêt·e ?
L’organisation diffère d’un refuge à l’autre : dans l’un, les jeunes doivent suivre 10 heures de formation afin d’apprendre à décoder le langage corporel des chiens ; dans l’autre, les enfants viennent une fois par mois à une date précise… Mais dans tous, les lecteur·rices viennent avec un livre qu’ils ou elles ont choisi et s’installent face à un animal, tout simplement.
Et si, toi aussi, tu proposais à un refuge proche de chez toi de lancer ce projet solidaire ?
Cet article a été envoyé par Alice en janvier 2025 dans le cadre du concours « Deviens journaliste pour les animaux« , et sélectionné par le jury. Bravo à Alice !