Mon journal animal #19
Un métier pour les animaux... Écrivain !
Camille Brunel est un auteur qui écrit beaucoup : des romans, des articles, des livres jeunesse, etc. Leur point commun ? Ils parlent toujours des animaux, et des droits qu’ils ont… ou devraient avoir. Selon Camille, écrire est aussi un moyen de leur venir en aide !
En plus de ses romans et livres pour le grand public, Camille Brunel est l’auteur d’une collection de livres jeunesse nommée Nos amis animaux. On y suit les aventures de Prudence et Mira, deux enfants qui ouvrent de grands yeux sur le monde des animaux. Est-ce qu’écrire des livres permet d’aider les animaux ? Et comment devient-on écrivain ? C’est ce que Mon journal animal a demandé à Camille !
Bonjour Camille, comment as-tu eu l’envie de devenir écrivain ? Y a-t-il des écoles et des diplômes d’écrivain ?
Hello ! Oui, il existe aujourd’hui des écoles et des diplômes d’écrivain : on appelle ça des masters en création littéraire. J’aurais adoré faire un de ces masters, mais ce n’est pas ce que j’ai fait. En fait, la plupart des écrivains ne passent pa par là. De mon côté, j’ai fait des études de lettres modernes pour étudier la littérature, car pour écrire c’est important aussi de lire ! Quand j’avais huit ans, j’ai commencé à inventer des histoires de dinosaures et de pirates. J’écrivais tout ce que je n’osais pas raconter dans mes rédactions à l’école, ou ce qui me manquait dans les histoires que je lisais… Voilà ce qui compte : lire beaucoup, et avoir envie d’écrire ce qui nous manque !



Comment t’es-tu intéressé aux animaux et à leur défense ?
Quand j’étais petit, on nous parlait beaucoup de protéger les espèces en danger de disparition. Et c’était toujours de très beaux animaux : les ours polaires, les pandas, les baleines bleues… Mon préféré, c’était le tigre de Sibérie. Mais il n’y a pas que les animaux d’espèces menacées qui ont des problèmes, il y a aussi les animaux abandonnés ou qui vivent en captivité, et tous ceux que l’on mange, par exemple… Ce n’est que beaucoup plus tard que j’ai compris que tous les animaux ont besoin d’aide.
Comment aides-tu les animaux à travers ton métier d’écrivain ?
Je trouve que dans la littérature, les animaux sont souvent humanisés ou utilisés pour parler des humains, comme dans les fables de La Fontaine. Dans les dessins animés aussi, les animaux sont souvent comme des humains : ils conduisent des voitures, vivent dans des maisons… Dans mes livres, j’essaie de représenter les animaux pour eux-mêmes, avec leurs différences… mais aussi leurs points communs avec nous. J’essaie toujours de montrer que chaque animal est un individu unique, qui ressent ce qui lui arrive, qui rêve, a peur, espère… comme nous, quoi !
Même les araignées ? Tu as écrit un livre sur cet animal fascinant…
Bien sûr, même les araignées ! On aime et on défend plus facilement les animaux que l’on trouve beaux… C’est assez injuste ! C’est pourtant important de se soucier autant des cochons que des koalas, et de penser aux animaux qui nous semblent moches ou qui nous font peur. À travers ma série de livres pour le jeune public, je raconte l’amitié qui peut exister entre les enfants ou les ados et tous les animaux.


Est-ce que le métier d’écrivain consiste juste à écrire ? Est-ce qu’on peut gagner sa vie en étant écrivain ?
Bonne question ! En plus d’écrire et d’imaginer des histoires, ce métier consiste aussi à réfléchir, à lire, à rencontrer des maisons d’édition, à accompagner la sortie des livres pour les faire connaître, en participant à des émissions ou à des salons littéraires, par exemple. C’est très rare pour les écrivains et les auteurs d’arriver à vivre juste en publiant des livres. Mais on peut avoir d’autres activités, comme animer des ateliers d’écriture, donner des cours dans les écoles ou des cours particuliers. On peut aussi écrire et en plus avoir un autre métier.
Pour finir, quels conseils pourrais-tu donner à quelqu’un qui voudrait se lancer dans l’écriture ?
Pour se lancer dans l’écriture, il ne faut pas être inquiet de ne pas avoir d’inspiration. En fait, le travail se fait à partir de la page une fois qu’elle est couverte et « tartinée » de mots. C’est pourquoi il faut écrire beaucoup, tout le temps, sur tout ce qui nous intéresse. Ensuite, on retravaille beaucoup le texte. Pour cela, on peut demander à nos proches de nous lire et de nous donner leur avis. Si, en plus, ça peut faire réfléchir les gens, alors c’est chouette ! Donc je donnerai le même conseil que m’a donné ma mère, quand j’étais au lycée :
« Écris, tartine : tu couperas après ! »

S'abonner à Mon journal animal !
Mon journal animal, c’est un journal sur les animaux – et ceux qui les défendent ! Jeux, dossiers, actus, BD… Une lecture complète et ludique, pour en apprendre plus sur nos amis à plumes, à poils ou à écailles, pour les 10 – 14 ans (ou les plus grands !).
Abonnez-vous (ou abonnez un proche !) pour seulement 6 euros par an (3 numéros). Psst, l’abonnement à Mon journal animal est complètement gratuit pour les établissements scolaires, les bibliothèques ou centres culturels.