2 500 KMS À PIED POUR DÉFENDRE LES ANIMAUX : LE PROJET FOU DE CHARLOTTE

De Montpellier à Paris, Charlotte Arnal traverse la France à pied pour les animaux. Son objectif : rejoindre l’Assemblée nationale pour demander que la protection des animaux soit inscrite dans la Constitution française ! Mon journal animal l’a rencontrée à l’occasion d’une pause pour cause de confinement :

Bonjour Charlotte ! Comment cette idée incroyable de parcourir 2500 kms à pied pour défendre les animaux t’est-elle venue ? As-tu toujours voulu t’engager pour les animaux ?

Eh bien, quand j’étais petite je voulais être vétérinaire, ornithologue, et défendre les animaux comme Brigitte Bardot (tout ça en même temps !). Je trouvais ça extraordinaire qu’une femme puisse avoir comme métier de défendre les animaux. J’ai fait pour cela des études de biologie, que j’ai interrompues car on n’y considérait pas les animaux comme des individus sensibles, et je suis devenue entrepreneuse.

Pendant mon enfance, j’allais pêcher des poissons, pour être en contact avec la nature. Puis je me suis aperçue que les poissons souffraient et voulaient vivre, alors je n’ai plus touché de canne à pêche depuis ce moment. Aussi, on vivait à la maison avec des animaux, des chats et des chiens qui étaient tous adoptés : vivre avec plein d’animaux tout le temps, bien sûr ça aide à voir que chaque animal est attachant et vulnérable. En un mot : unique, tout comme nous.

En quoi consiste ton voyage ? Rencontres-tu des gens sur ton chemin, et que pensent-ils de ton projet pour l’inscription de la défense des animaux dans la Constitution ?

J’ai commencé mon voyage après avoir obtenu mon diplôme universitaire en droit animalier à l’Université de Toulon. Je parcours environ 20 kms par jour à pied, avec toutes mes affaires dans un sac à dos. Pour passer la nuit, je dors chez des amis, ou en faisant du couch-surfing (des lits offerts par des habitants aux voyageurs) grâce notamment au réseau des Voyageuses. Avant de me mettre en route le 4 octobre 2019, j’ai fait une liste de centaines de personnes que je souhaitais rencontrer en chemin : des responsables d’associations de défense des animaux ou de refuges pour animaux, des députés, des éleveurs, des chasseurs, des juristes…

Depuis Montpellier, je suis passée par Limoges pour rencontrer le Professeur de droit animalier Jean-Pierre Marguénaud. J’y ai aussi rencontré les enfants de l’association Clama, qui m’ont offert un dessin pour m’encourager et que je garde avec moi précieusement. J’espère pouvoir rencontrer l’historien Eric Baratay à Lyon, qui est un grand spécialiste de l’histoire des relations entre les humains et les autres animaux. Certains éleveurs que j’ai rencontré se posent d’ailleurs des questions sur leur métier, car ils ne sont souvent pas à l’aise avec l’idée d’envoyer les animaux à l’abattoir ou de séparer les mères et leurs petits, par exemple. On voit que beaucoup reste à imaginer pour vivre ensemble et prendre en compte la dignité et la sensibilité de tous, humains et animaux.

En somme, cette marche vers l’Assemblée nationale est un aussi un moyen d’attirer l’attention sur le sort des animaux, et sur l’état des lois actuelles qui ne les protègent pas assez, c'est bien ça ?

Exactement. Les animaux ne sont pas des choses et, pourtant, la loi française autorise des situations inacceptables d’enfermement, de mauvais traitements ou de mises à mort d’animaux par millions. Le décalage entre nos connaissances sur la sensibilité animale, chaque jour étayeśe par les scientifiques, et le statut dont l’animal dispose dans notre système juridique est devenu insoutenable. C’est pour cela que mes mollets et moi avons décidé de nous mettre en marche, pour attirer l’attention des médias, du public et des responsables politiques sur l’urgence de la situation. 77% des Français.es sont d’ailleurs favorables à ce que notre pays inscrive dans sa Constitution la protection des animaux (IFOP 2018).

J’ai choisi la date du 4 octobre comme jour de départ, ainsi que comme jour d’arrivée un an plus tard, car c’est la date de la journée mondiale des animaux (en hommage à Saint-François d’Assises, dont c’est la fête le 4 octobre et qui était un grand défenseur des animaux). Mais pour l’instant, mon trajet est interrompu à cause du confinement. J’espère pouvoir reprendre la marche pour les animaux dès que possible : ils en ont besoin, et moi aussi !

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