GUIREC ET MONIQUE : EN BATEAU AUTOUR DU MONDE !

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C’est l’histoire d’un grand voyage, mais aussi d’une amitié hors du commun : Guirec Soudée, un jeune navigateur originaire de Bretagne, a fait le tour du monde avec une coéquipière pas comme les autres, puisqu’il s’agit… d’une petite poule rousse nommée Monique. À bord de leur voilier, l’Yvinec, les deux marins ont vécu des aventures extraordinaires !

Monique, c’est pas une poule mouillée !

Tout commence sur les îles Canaries, au large de l’Afrique : Guirec, qui a quitté les Côtes-d’Armor quelque temps auparavant, s’apprête à traverser l’océan Atlantique lorsqu’un ami lui conseille de voyager avec une poule, et lui présente Monique. Si le jeune homme a souvent eu envie de voyager avec un animal, il n’avait jamais pensé qu’une poule pourrait vivre sur un bateau… Pourtant, dès son arrivée à bord, Monique est tout de suite très à l’aise : elle va et vient sur le voilier, et si elle prend souvent l’eau, elle n’a pas peur de s’approcher du bord du voilier pour observer les poissons volants !

Rapidement, une grande complicité naît entre les deux coéquipiers. Monique répond à son nom, elle boit dans un bol à son nom également, et elle a une petite cabane aménagée dans le cockpit (même si elle préfère dormir dans le lit de Guirec !). Pourtant, avoir une poule à bord n’est pas toujours facile : il est par exemple interdit à Monique d’entrer sur le territoire de certains pays, à cause des maladies qu’elle pourrait y apporter. Alors, plutôt que d’aller seul à Tahiti, Guirec a préféré changer ses plans : hors de question de laisser Monique en plan !

Piégés dans les glaces !

Très complices, Monique et Guirec sont parés pour affronter tous les périls – et heureusement, car un voyage autour du monde n’est pas de tout repos. Ainsi, alors qu’ils longent la côte du Groenland, les glaces se referment autour du bateau… Le voilier reste bloqué dans la banquise pendant 130 jours. Pour l’aider à affronter le froid, Guirec fabrique un pull pour son amie à plumes en cousant deux gants ensemble. Il ne la laisse sortir que très peu de temps chaque jour, déplace sa cabane près du chauffage, et aménage pour elle une petite lumière (avec les nuits polaires, on ne voit jamais la lumière du jour, et Monique risquerait d’être déboussolée !).

Pendant cette longue période, toutes les communications avec l’extérieur sont coupées, et Monique devient la seule compagnie de Guirec. Ces mésaventures permettent aux deux amis de créer des liens très forts : lorsque le jeune marin, malade, doit rentrer en France pour y être soigné, Monique, qu’il avait confiée à un ami dans un port en Alaska, s’ennuie de lui, s’inquiète, et refuse de manger. Selon le vétérinaire qui l’a vue, la séparation d’avec son Guirec l’aurait déprimée. Heureusement, celle-ci n’aura été que de courte durée.

Guirec et Monique, super stars voyageuses

Depuis leur retour en France, l’histoire de Monique et Guirec a attiré l’attention de bien des médias : les deux coéquipiers ont été invités sur des plateaux télé, pour raconter (et caqueter) leurs aventures. Guirec a même écrit plusieurs livres sur leur voyage ! Quand il n’est pas sous le feu des projecteurs, le jeune marin se rend dans des écoles pour rencontrer les élèves et les sensibiliser au respect de l’environnement ou des animaux. En effet, lors de son périple, il a pu observer les effets du réchauffement climatique sur la fonte des glaces, ainsi que la présence toujours plus grande de plastique dans les océans. Et c’est aussi l’occasion pour lui d’évoquer les millions de poules en France qui n’ont pas la chance de Monique, et qui vivent encore en cage, à cause de l’élevage intensif

Monique, elle, s’accorde aujourd’hui un repos bien mérité sur le plancher des vaches. Elle gambade dans la campagne, se repose, accompagne parfois Guirec. Quant à Guirec, qui sait, peut-être prépare-t-il déjà un prochain voyage ?