Baptiste, fondateur de Argos 42, pause avec son chien Cookie

ENGAGÉ / BAPTISTE AU SECOURS DES ANIMAUX

À 15 ans, Baptiste Praud est fondateur et président de l’association Argos 42, surtout dédiée à la protection des animaux de compagnie. Pourquoi avoir créé cette association ? Et quelles sont ses actions ? Baptiste nous dit tout !

Bonjour Baptiste ! Tu as créé l’association Argos 42. Qu’est-ce qui t’a donné envie d’agir ?

Bonjour à tous ! Il y a deux ans, j’ai adopté Cookie, un cocker spaniel anglais. Dès son arrivée, un lien très fort s’est créé entre nous. Nous partageons tous nos moments ensemble, de jour comme de nuit. L’arrivée de Cookie a été un déclic pour moi, car j’ai réalisé combien ces animaux peuvent nous apporter du bonheur et combien nous le leur rendons parfois si peu. Petit à petit, cela m’a conduit à créer Argos 42.

Peux-tu nous expliquer comment Argos 42 aide les animaux ?

Notre association mène deux actions principales en faveur des animaux de compagnie. Notre première action est la sensibilisation : Argos 42 intervient dans les écoles pour expliquer aux plus jeunes comment se comporter avec les animaux, car ils sont leurs futurs protecteurs. Nous organisons également des conférences pour les adultes et menons des actions en ligne sur notre blog et nos réseaux sociaux.
La seconde action consiste à soutenir les refuges. Je fabrique beaucoup d’objets en couture, je fais des découpages, etc. Ces objets sont vendus et la majorité des bénéfices sont reversés à nos refuges partenaires avec lesquels nous élaborons des projets, comme des guides d’adoption pour chiens.

Cookie, le cooker mascotte de Argos 42, se repose
Cookie, l’ami de Baptiste, a été le déclic pour aider les animaux. Cookie est coquin, très gourmand, câlin et… têtu !
Ce chien à l'adoption porte un bandana fabriqué par Baptiste, en soutien aux animaux.
Baptiste a fabriqué le bandana d’Ulfo, un berger belge malinois à l’adoption depuis le décès de son maître.

Peux-tu nous en dire un peu plus sur le fonctionnement d’Argos 42 ?

Nos adhérents contribuent pour 10 euros annuellement, ce qui est très important pour nous. Des professionnelles bénévoles sont également impliquées dans l’association : une vétérinaire, des éducatrices canines et félines, et une avocate intervenante en droit animalier. Des bénévoles nous aident aussi lors des
événements, ou à distance pour la communication, etc.

Pourquoi « Argos 42 » ?

Située dans la Loire (42), l’association a été fondée en septembre 2023. Le nom « Argos » vient du chien d’Ulysse, dans la mythologie grecque. Pour moi, il était important de choisir un nom qui a du sens et pas simplement des initiales.

Dans ton engagement pour les animaux avec Argos 42, est-ce qu’il y a des obstacles, des problèmes ou des choses que tu ne peux pas faire en raison de ton jeune âge ? Ou bien, au contraire, est-ce que ton âge est parfois un avantage ?

Mon âge est un avantage pour mener des actions commerciales, négocier des tarifs pour les flyers par exemple.
Les citoyens sont plus engagés lorsque l’initiative vient d’un jeune. D’ailleurs, pour les interventions dans les écoles, les enfants sont souvent plus à l’écoute.

Comment arrives-tu à gérer Argos 42 en même temps que ton travail scolaire ?

Je suis au collège, et j’ai un emploi du temps aménagé pour des raisons de santé (je suis ateint de TSA, trouble du
spectre de l’autisme).

Quel conseil donnerais-tu aux jeunes qui veulent agir pour les animaux ?

Il faut agir à tout âge. Mon premier conseil est de ne pas se décourager. Quand on veut créer une association,
l’administration est très compliquée et le départ peut sembler insurmontable, mais avec de la conviction, tout
est possible. N’ayez pas peur !

Comment vois-tu le futur pour Argos 42, et pour toi ?

Nous espérons atirer de nouveaux bénévoles et être écoutés par le gouvernement pour faire entendre la voix des
animaux. Nous avons plusieurs pétitions pour la cause animale, notamment une contre le click and collect d’animaux en animalerie. Avec plus de 30 500 signatures à ce jour, nous demandons au gouvernement d’adopter une loi complémentaire à celle du 30 novembre 2021, qui interdit la vente de chiens et chats en animalerie, mais autorise encore leur vente en ligne. Au minimum, nous demandons que les lieux de vie des animaux en atente d’être vendus soient encadrés. Ce serait déjà un grand pas. Par rapport à mes projets personnels, je ne sais pas encore.

Mon journal animal - visuel carré

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