UN MÉTIER POUR AIDER LES ANIMAUX = avocat (avec Hélène Thouy)
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Hélène Thouy n’est pas une avocate comme les autres : elle défend des humains, mais aussi des animaux. Comment mieux les protéger devant les tribunaux ? Mon journal animal le lui a demandé !
Bonjour Hélène, pourriez-vous nous expliquer les différents aspects du métier d’avocat ?
Le métier d’avocat est très diversifié, et il peut changer complètement selon la spécialité choisie (droit de la famille, droit de l’immobilier, droit de l’environnement…). Généralement, l’avocat reçoit un client qui lui explique son problème, puis il travaille sur son dossier, pour trouver comment l’aider au mieux. Enfin, l’avocat défend son client dans un tribunal, devant un juge. C’est un moment assez stressant : la décision du juge peut avoir des conséquences très importantes sur la vie des personnes qu’on défend !
Quelles études faut-il faire pour devenir avocat ?
J’ai eu envie de devenir avocate dès le lycée : je voulais déjà défendre les animaux, et cela me semblait une manière efficace de le faire ! Après le bac, il faut faire cinq ans d’études de droit, puis passer l’examen d’entrée à l’école d’avocat. Après deux ans d’études supplémentaires, on peut enfin passer l’examen final qui permet de devenir avocat. En France, il y a encore peu de formations en droit des animaux : il existe un diplôme en droit animalier aux universités de Limoges et de Toulon, et des cours de droit animal à l’université de Strasbourg.
Y a-t-il beaucoup d'avocats spécialisés dans le protection des animaux en France ?
De plus en plus d’avocats veulent défendre les animaux, mais il est difficile de ne faire que cela car peu de dossiers concernant des animaux sont jugés devant les tribunaux. Les avocats qui défendent les animaux sont aussi souvent des personnes engagées, et il leur arrive de travailler bénévolement pour des associations.
Quelles qualités faut-il avoir pour devenir avocat ? Et pour défendre les animaux, en particulier ?
Je dirais qu’il faut être travailleur, mais il est aussi important d’avoir une certaine sensibilité : les personnes qu’on défend se confient à nous, et il faut savoir les écouter pour bien les conseiller et les aider. Défendre les animaux est souvent difficile, car cela nous confronte aux traitements terribles qui leur sont réservés. Alors j’essaie de transformer ma révolte en force et en travail pour aider les animaux, car il est vraiment possible d’améliorer leur sort en utilisant le droit !
Avez-vous un souvenir fort de votre métier d'avocate ?
Il y a beaucoup de souvenirs forts lorsque l’on défend les animaux ! Mais les procès des abattoirs du Vigan et de Mauléon ont été des moments très importants pour moi : j’y étais l’une des avocates de l’association de défense des animaux L214.
Lors de ces procès, pour la première fois, des tribunaux ont consacré du temps aux animaux tués dans les abattoirs, et les dirigeants des abattoirs ont dû s’expliquer sur la manière dont ils traitaient les animaux. J’étais fière de participer à ce moment historique, et je travaille pour que d’autres procès de ce type aient lieu, et que les violences faites aux animaux ne soient plus impunies !
Avocat : quelle formations ?
– Un Baccalauréat
– 3 années de Licence de droit en Université, puis 1 ou 2 années de Master de droit
– 2 années d’école d’avocat